Belgique : le royaume de la fraude fiscale ?

En Belgique, la fraude se situe entre 45 et 60 milliards d’euros, un des montants les plus élevés d’Europe. Pour Georges Gilkinet (Ecolo) et Marco Van Hees, agent du fisc (PTB), invités de l’émission Mise au Point ce dimanche, le responsable n’est autre que le ministre des Finances, Didier Reynders (MR).

Marco Van Hees va même jusqu’à considérer ce dernier comme le ministre des fraudeurs et de ceux qui ne paient pas d’impôts légalement. Georges Gilkinet, bien que plus pondéré, s’en prend également à Didier Reynders en l’accusant de résister à la mise en application de la loi votée sur la levée du secret bancaire.

Pour la droite, il s’agit d’une confusion. Bernard Clerfayt (FDF), secrétaire d’Etat chargé de la lutte contre la fraude fiscale, souligne que différents types de fraudes existent : fiscale, sociale et économique. Celui-ci estime qu’il ne faut pas tout résumer sur le volet fiscal. L’instrument fiscal n’est pas le seul à pouvoir combattre de manière adéquate la fraude en Belgique.

Pour la ministre des PME, Sabine Laruelle, les milliards d’euros recouvrés l’an dernier l’ont été grâce à la lutte contre la fraude fiscale plus que grâce à la lutte contre la fraude sociale.

Maxime Prévôt, vice-président du cdH, considère que l’Etat est trop laxiste en ce qui concerne la fraude. Pour celui-ci, il n’existe aucune raison pour que les efforts soient portés sur les travailleurs alors qu’il existe encore un nombre considérable de fraudeurs et en particulier des magnats.

Enfin, Marco Van Hees et Georges Gilkinet déplorent le bilan de Didier Reynders et l’accusent de favoriser le capital plutôt que le travail.