Bart Staes (Groen) : “L’Afsca savait depuis mai pour le Fipronil”

Le scandale du Fipronil s’étend, et la crise politique autour de l’agence alimentaire promet de durer. Dans l’émission de la VRT Terzake, Hermann Diricks, le patron de l’AFSCA, a tenté hier de se justifier et de rassurer le ministère de tutelle, mais rien n’y a fait, et aujourd’hui, une nouvelle charge pèse contre lui. En effet, Bart Staes, un député Groen au Parlement européen, a déclaré : « Depuis mai, l’Asca était au courant de l’infection sur base d’une enquête privée ».

« Nous n’avons jamais tenté de dissimuler quoi que ce soit » s’est justifié le patron de l’Afsca sur le plateau de l’émission Terzake de la VRT. Mais le député européen Bart Staes (Groen) a découvert des documents prouvant que l’agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire était au courant de toute l’histoire depuis bien avant que le scandale éclate. Une enquête aurait initiée par une société privée le 15 mai et elle révélait que des concentrations de 1,2mg de fipronil avaient été retrouvées. « La grosse erreur ici, c’est que les autorités belges auraient dû être informées bien plus tôt de ces résultats. L’enquête date du 15 mai. À la limite, les résultats ont eux été confirmés début juin. Cela ne justifie en rien un report au 20 juillet. C’est extrêmement lent et il ne s’agit en aucun cas d’un système d’urgence rapide. Alors qu’on a besoin d’opérer rapidement, comme nous l’ont montré chaque crise alimentaire », a ajouté Staes.

Des concentrations plus basses en Belgique

En réalité, les concentrations de fipronil retrouvées dans les oeufs sont moins hautes que dans nos pays voisins comme les Pays-Bas ou l’Allemagne. Mais toute cette mauvaise communication et ce manque de transparence de l’Afsca sont sévèrement pointés du doigt.

La mauvaise communication entre l’agence et son ministre de tutelle à cette époque, Willy Borsus est aussi mise en lumière: « Si l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) a effectivement mis sept semaines pour informer son ministre de tutelle de la situation – et nous ne manquerons pas de vérifier la chose – on peut s’interroger sur la loyauté de l’agence. Et dans le chef du ministre, on peut clairement parler d’un problème d’autorité » relève le vice-président de Défi, Jonathan Martin.