Barcelone proclame l’arrêt de l’expansion du nombre d’hôtels

Dans le centre de Barcelone, des milliers de personnes ont manifesté contre la commercialisation excessive de leur ville.

Entre-temps, la nouvelle administration municipale a annoncé une interdiction de construction de nouveaux hôtels et d’appartements de tourisme. Si un hôtel ou un bloc d’appartements ferme, il ne peut être remplacé.

L’année dernière, 17 millions de visiteurs ont transité dans la capitale catalane. Seules Londres, Paris, Berlin et Rome ont accueilli un nombre plus important de touristes.

La nouvelle Venise s’appelle Barcelone…

Etant donné que la plupart des sites touristiques de Barcelone sont situés dans le Barrio Gotico, il se produit là une concentration de touristes qui ne peut être comparée qu’avec ce qui se passe à Venise.

Une bénédiction pour le commerce local, mais aussi une énorme source de mécontentement pour les habitants qui depuis les Jeux Olympiques de 1992 voient leur ville se développer.

Barcelone connaît depuis longtemps des problèmes liés à l’explosion de tourisme de masse qui, ces derniers temps, a submergé la ville notamment en grande partie à cause de l’aviation low cost.

Le comportement des touristes – qui souvent se rendent à des soirées à l’extérieur de la ville jusqu’aux petites heures, se livrent au naturisme et abusent de l’alcool – a abouti au dernier trimestre de 2016, au dépôt de 113.707 plaintes auprès de la police locale, soit une augmentation de 18,5% par rapport à la même période de l’année précédente.

Les hôteliers sont souvent  les victimes d’Airbnb

Le secrétaire général de l’association des hôteliers a déjà critiqué la nouvelle mesure de la municipalité. Pour lui, les plus gros problèmes sont dus aux touristes d’un jour et aux plates-formes comme Airbnb. Mettre les hôtels dans le même sac que ces deux catégories n’a pour lui aucun sens.

Le nouveau décret stipule que de nouveaux hôtels ne peuvent s’ouvrir que dans la banlieue. Actuellement, 50% de l’immobilier touristique se concentre sur à peine 17% de la surface de la ville.

L’administration municipale fait remarquer qu’à cause du tourisme, certains vieux quartiers comme celui des pêcheurs de La Barceloneta ont perdu leur âme, car ils sont devenus hors de prix pour des gens ordinaires.