La baisse des prix des voitures de collection montre ce qui attend les marchés boursiers

L’indice du marché Hagerty, un indice représentatif de l’évolution du prix des voitures de collection ou « oldtimers »  – est à son plus bas niveau en trois ans et ce n’est pas de bon augure pour les marchés boursiers, écrit Wolf Richter sur son blog, parce que cela signale que les marchés vont bientôt suivre le même chemin.

« La classe d’actifs des voitures de collection (…) est déjà confrontés à une période de baisse tranquillement mais de façon persistante, qui est comparable  et d’une certaine manière, dépasse déjà, celui qu’elle avait connu au cours de la crise financière.

[…] Dans le rapport  pour le mois de mais de Hagerty, (…) [L’indice] a chuté de près de 10% par raport à l’an dernier et de 14 % ou 25,8 points, par rapport à son plus haut niveau de septembre 2015. (…)

Il n’y a aucun signe de panique totale pour le moment, et il n’y a pas de crise. Des flots de liquidités sont toujours déversés dans le système. Et certaines des plus grandes banques centrales, dont la BCE et la Banque du Japon, continuent de mener leurs opérations de QE.

Les prix des voitures de collection indiquent ce que nous avons en magasin : malgré toute la liquidité et le QE, les prix ne peuvent qu’augmenter à un certain niveau, avant que les investisseurs ne commencent à se rétracter, graduellement, les uns après les autres. »

Pourquoi est-ce important ?

Les chiffres de Knight Frank montrent qu’au cours de la période 2011-2016, les classic cars offraient un rendement de 161 %. Sur une période de dix ans, ce chiffre a même grimpé jusqu’à 467 %. Il y a un an, certains observateurs estimaient que le marché semblait avoir atteint son pic.

Les prix des voitures d’époque évoluent de la même manière que d’autres investissements tels que l’immobilier et les actions. L’indice Hagerty – qui est ajusté pour l’inflation, à la différence du marché boursier – a atteint un sommet avant de commencer à décliner en avril 2008, quelques mois avant que les marchés boursiers ne connaissent le plus grand krach de l’histoire. Richter estime que le prix des oldtimers est un signe de ce qui nous attend d’autres actifs d’investissements.