AXA Bank : Le robot fait en 48 secondes ce que l’employé faisait en 5 minutes

AXA Bank vient de mettre en place 5 « robots » avec un logiciel qui imite les employés. La banque souhaite ainsi absorber une partie de la charge de travail de son personnel lors des périodes de surcroît de travail. Le logiciel reprend à son compte certaines tâches manuelles que les employés réalisaient auparavant. Les robots coûtent 30 000 à 40 000 euros par an, mais ils ne prennent pas de décisions. Les données que ces robots recueillent sont transmises à un employé qui prend la décision finale, car parfois, des considérations commerciales entrent en ligne de compte, a expliqué Roel Soetens, responsable de la Banque AXA pour les opérations de paiement, dans Het Laatste Nieuws.Ils sont beaucoup plus rapides que les collaborateurs d’AXA :

«Un dossier de refinancement interne prend par exemple 25 minutes à nos collaborateurs. Le logiciel, lui, effectuera la même tâche en 11 minutes. Elever un plafond de carte de crédit prend 48 secondes au lieu de 5 minutes ».

Les robots ont été récemment déployés pour purger un  retard dans le traitement de 2 500 dossiers de refinancement de crédit. Il ne leur a fallu que 3 jours pour en venir à bout.La banque indique que les employés n’ont pas à redouter de perdre leur emploi : « Il y a assez de travail. […] Ils peuvent éviter les tâches répétitives et se concentrer sur des tâches plus créatives »Le mois dernier, la banque BNP Paribas Fortis a annoncé qu’elle allait mettre en place un chatbot pour répondre aux demandes par email de ses clients. L’assureur japonais Fukoku Mutual Life Insurance a supprimé plus d’une trentaine d’emplois dans le service de traitement des litiges au début de cette année. Les travailleurs concernés ont été remplacés par des robots de type IBM Watson Explorer. Au cours des 48 derniers mois, près de 3000 traders ont été licenciés dans les 12 plus grandes banques du monde, non pas parce qu’ils faisaient mal leur travail, mais parce que ces « golden boys » ont été remplacés par des algorithmes, autrement dit, des robots, qui coûtent cinq fois moins cher.

La robotisation est souvent associée à un travail facilement remplaçable (songez aux usines de construction automobile, par exemple); mais de plus en plus  histoires nous montrent que les emplois qui exigent un niveau modéré à élevé de connaissances – les traders boursiers, par exemple, qui passent la plus grande partie de leur journée devant un écran, puis prennent une décision – n’échapperont pas non plus à la robotisation.