Armes en Iran: les États-Unis veulent prolonger l’embargo contre l’avis de la Russie et de la Chine

Les États-Unis présenteront la semaine prochaine une résolution au Conseil de Sécurité de l’ONU. Le but est de prolonger l’embargo sur les ventes d’armes à l’Iran, malgré l’opposition de Moscou et de Pékin, a annoncé ce mercredi le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.

L’interdiction des ventes d’armes conventionnelles à l’Iran prend fin le 18 octobre. Les États-Unis ont menacé de tenter de forcer le retour des sanctions de l’ONU si ces dernières ne sont pas maintenues.

Mike Pompeo a déclaré que les États-Unis soumettraient la résolution tant attendue la semaine prochaine et s’est dit ‘alarmé’ par les indications selon lesquelles la Chine préparait déjà des ventes d’armes à l’Iran. ‘Il y a des nations qui font « la queue » pour vendre des armes qui déstabiliseront le Moyen-Orient, qui mettront Israël en danger, qui mettront l’Europe en danger, qui mettront aussi des vies américaines en danger’, a-t-il déclaré aux journalistes.

La Russie et la Chine disposent d’un droit de veto au Conseil de sécurité et sont opposées à une prolongation de l’embargo.

Cette résolution avait débouché sur un accord de dénucléarisation avec l’Iran, négocié autrefois par Barack Obama, mais le président américain Donald Trump avait retiré les États-Unis de cet accord en 2018.

Les alliés européens restent sceptiques

De son côté, Mike Pompeo a avancé l’argument selon lequel les États-Unis restaient un ‘participant’ de l’accord tel qu’il a été inscrit dans la résolution de 2015. D’après lui, les États-Unis peuvent donc imposer un retour aux sanctions s’ils considèrent que l’Iran en viole les termes. 

Mike Pompeo a alors annoncé un nouveau tour de vis. Il a prévenu que les États-Unis puniraient dorénavant toute personne ou entité qui acheminerait en Iran des métaux susceptibles d’être utilisés dans les programmes d’armements iraniens.

Les alliés européens des États-Unis, tout en se montrant disposés à prolonger l’embargo sur les armes, se sont en revanche montrés sceptiques quant à la possibilité pour Washington d’imposer des sanctions. Ils ont averti les États-Unis arguant que cette tentative pourrait délégitimer le Conseil de sécurité.

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