« Après le coronavirus, accepter les restructurations plutôt que de les fuir »

Il faut voir la restructuration comme une solution pour sauver les entreprises et l’emploi en Belgique après la crise du coronavirus, défend jeudi la Belgian Turnaround Association (BeTA). Ce collectif, récemment créé par des entreprises actives dans le secteur des restructurations (Deloitte, ING, Linklaters, Allen & Overy, Eight Advisory et autres), veut devenir la voix collective de la profession du redressement et de la restructuration du pays.

« Trop souvent en Belgique, la restructuration et le redressement sont considérés comme un échec et une partie du problème. Comme c’est le cas dans d’autres pays, il est essentiel de s’éloigner de ce point de vue et de le considérer comme une opportunité », défend le président du comité directeur de BeTA, Philippe Fimmers, alors que de nombreuses entreprises sont confrontées à un futur incertain en raison de la pandémie de Covid-19 et des mesures sanitaires.

L’association exhorte les autorités à promouvoir une culture de sauvetage des entreprises et à rendre la législation actuelle « plus flexible » afin de limiter l’impact négatif des faillites potentielles. « Ceci permettrait, une fois le soutien du gouvernement terminé, de limiter des faillites évitables et destructrices de valeur. Ainsi un maximum d’emplois pourrait être sauvé et de nombreuses entreprises éviteraient la faillite », argumentent les membres du collectif, composé de plus de 50 entreprises et professionnels issus d’investisseurs publics et privés, de sociétés de capital-investissement, de banquiers, d’avocats, de consultants et de conseillers financiers.

« BeTA se félicite de la législation approuvée par les différents gouvernements belges au cours de l’année dernière pour rendre les règles existantes plus flexibles, pour aider les entreprises à éviter l’insolvabilité et pour sauver des emplois », souligne Michel Bonne, membre du comité directeur de BeTA.

« Contrairement à d’autres pays, la Belgique n’a pas une forte tradition d’élaboration et de promotion de sa législation comme outil pour attirer les entreprises et rendre la Belgique plus attrayante en tant que pays où investir et créer des emplois. BeTA aimerait aider nos décideurs politiques à implémenter ce changement mental », ajoute-t-il.

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