“Les abus sur enfants sont monnaie courante dans la ‘jungle’ de Calais”

Les abus sur enfants sont monnaie courante dans le camp de réfugiés de Calais, indique un rapport de la National Crime Agency (NCA), l’équivalent britannique du FBI. Non seulement les femmes migrantes consentiraient des faveurs sexuelles à des passeurs en échange d’un passage en Grande-Bretagne, mais des enfants seraient aussi couramment victimes d’agressions sexuelles. Le document affirme également que les mineurs non accompagnés vivant dans les camps de Calais et d’autres villes du nord de la France travaillent souvent dans des conditions proches de l’esclavage pendant plusieurs mois pour payer leur passage. Le Sunday Times est parvenu à se procurer une copie de ce rapport, qui détaille “des informations spécifiques” sur des cas d’abus, et qui a été communiqué aux autorités françaises et au Premier ministre britannique, Theresa May. Les organismes caritatifs estiment que près de 700 enfants non accompagnés vivraient dans la “Jungle de Calais”. 380 d’entre eux auraient de la famille au Royaume-Uni, ce qui leur assurerait le droit d’asile au plan légal.La NCA souligne que les autorités britanniques ne peuvent pas intervenir sur le territoire français, mais qu’elle échange des informations avec les services de sécurité français pour tenter de lutter contre les gangs de crime organisé, et pour identifier les enfants vulnérables qui ont de la famille au Royaume-Uni afin de leur permettre de rejoindre cette dernière le plus rapidement possible.