La très controversée Eglise de scientologie est sur des charbons ardents en France, où elle doit répondre d’escroquerie en bande organisée devant le tribunal correctionnel de Paris.Les plaignants sont des ex-adeptes du mouvement , dont une femme approchée par des scientologues pour un test de personnalité «gratuit», qui a fini par dépenser 20’000 euros en cours divers, tels «cours de communication et de réparation de vie» et d’achats de livres, de médicaments et d’un appareil supposé mesurer « l’énergie mentale».Une autre plaignante confirme avoir été obligée par son employeur de passer des tests de personnalité et de suivre également des cours. Elle a fini par être licenciée lorsqu’elle s’est montrée réticente. Il n’y aura pas d’accusation à ce procès car le parquet a requis un non-lieu général, arguant que les prévenus ont agi de bonne foi en raison de leurs convictions religieuses. Toutefois l’enjeu est d’importance pour l’Eglise de scientologie de Ron Hubbard, écrivain de science-fiction et fondateur de ce mouvement aux Etats-Unis, qui revendique aujourd’hui des millions d’adeptes dans le monde. Si l’interdiction d’activité est prononcée, elle n’entrera en vigueur que si elle est confirmée en appel et en cassation. Les personnes physiques encourent jusqu’à dix ans de prison et un million d’euros d’amende et les personnes morales une amende de quelque 5 millions d’euros et l’interdiction d’activité, signifiant bien sûr la fin de la scientologie en France.Le procès commence au début du mois de juin, mais pourrait durer des années.[Source : Express.be]