L’Italie s’attend cette année à plus de 400 millions de nuitées dans ses hôtels. Cette destination devrait ainsi dépasser la France et l’Espagne qui ont recensé 454 millions de nuitées l’année dernière. L’Italie profite d’un certain nombre de problèmes de sécurité auxquels sont confrontés d’autres pays concurrents sur le plan touristique tels que la France, la Turquie ou encore l’Afrique du Nord.Selon Patrizia De Luise, responsable de l’association nationale des hôteliers, le tourisme est sans aucun doute l’un des secteurs les plus dynamiques de l’économie italienne et 2017 pourrait être une année record.« L’intégration relativement réussie des migrants, les contrôles de sécurité renforcés lors de l’Année sainte de 2016 et une politique étrangère non interventionniste de l’Italie ont contribué à éviter la menace terroriste », avancent les experts pour expliquer la hausse du tourisme.D’autres destinations touristiques doivent quant à elles tenir compte de risques de sécurité susceptibles de dissuader les visiteurs potentiels.
Pression
Toutefois, le succès touristique italien impose une pression croissante sur un certain nombre de sites populaires. Capri est ainsi envahi par les touristes tandis que les Cinque Terre dans le nord-ouest de l’Italie et Florence tentent de trouver de nouvelles manières de contrôler l’afflux de visiteurs. Récemment, 2.500 personnes ont manifesté dans les rues de Venise pour protester contre les nuisances du tourisme. Actuellement, la ville compte 55.000 habitants et 47.000 lits pour les touristes sur même superficie.Récemment, Andrea Carandini, directeur du fonds italien pour l’environnement, a expliqué que Venise risquait de se faire écraser par le tourisme de masse. « Venise a 50.000 habitants, soit environ un tiers de sa population totale au 18e siècle, et pourtant elle reçoit chaque année 30 millions de touristes. »