Le bitcoin a atteint une nouvelle phase, affirme The Economist. Au début de l’année 2017, le bitcoin s’échangeait à 1000 dollars ; Hier, la cryptomonnaie a frôlé les 8000 $, atteignant le cours record de 7879 $ pendant quelques instants.
Le bitcoin a atteint une nouvelle phase, affirme The Economist. Au début de l’année 2017, le bitcoin s’échangeait à 1000 dollars ; Hier, la cryptomonnaie a frôlé les 8000 $, atteignant le cours record de 7879 $ pendant quelques instants.
Au cours de l’histoire, jamais une monnaie ne s’est appréciée aussi rapidement. En revanche, le contraire est vrai, et tout le monde se souvient de l’effondrement du cours du mark allemand au cours de l’entre-deux-guerres. Aujourd’hui, c’est le bolivar vénézuélien qui subit le même sort, pour les mêmes causes : l’hyperinflation.Les cryptomonnaies telles que le bitcoin et l’ethereum suscitent actuellement un engouement similaire à celui que l’on constatait pour les actions technologiques à l’ère de la bulle dotcom, dans les années 1999 – 2000.Récemment, on a appris que la bourse de Chicago allait accepter de négocier des produits dérivés en bitcoins. De même, les investisseurs peuvent aussi investir dans des entreprises qui ne sont même pas cotées en bourse au travers d’ICO (initial coins offerings). En échange de leurs prêts, les investisseurs obtiennent des actifs numériques échangeables contre des cryptomonnaies, les jetons (c’est-à-dire, des pièces de monnaie électronique). Ces jetons ne sont pas assortis des prérogatives normalement réservées aux actionnaires. Déjà 600 de ces ICO ont été programmées ou même lancées.La demande pour le bitcoin augmente donc, à la fois en raison de l’offre limitée (la création de nouveaux jetons est l’aboutissement de calcul complexe, et leur nombre est limité à 21 millions), mais aussi en raison de la perte de confiance qu’inspirent les monnaies traditionnelles (‘fiat currencies’) – en raison des politiques monétaires accommodantes qui ont été menées par de grandes banques centrales à travers le monde – et enfin, grâce à l’anonymat garanti par la cryptomonnaie, qui augmente son attrait pour les délinquants.
Une bulle ?
Cependant, ces facteurs restent relativement stables et ne permettent pas d’expliquer la flambée récente du cours.Le fait que l’industrie de la finance envisage d’adopter la blockchain pourrait être une explication. Mais la raison la plus probable de l’envolée des cours est la hausse du cours du bitcoin elle-même. En effet, les investisseurs achètent du bitcoin parce qu’ils pensent que son cours va continuer à grimper, et qu’ils pourront réaliser un bénéfice lorsqu’ils revendront leur encaisse de cryptomonnaie. Il ne s’agirait donc rien de moins que d’une bulle qui gonflerait rapidement, et dont on peut naturellement se demander quand elle va éclater.« Mais c’est une chose que de devenir millionnaire (le terme a été créé lors de la bulle du Mississippi au début du XVIIIe siècle) sur le papier, ou en « bits» ; et c’en est une autre que d’être capable d’entrer dans une bulle et d’en sortir avec sa fortune intacte », commente The Economist, qui écrit d’expérience…