En Islande, on enregistre une moyenne de 500 tremblements de terre par semaine. Si l’un des volcans du pays était touché par une onde sismique, ce nombre pourrait encore augmenter sensiblement, a indiqué le centre météorologique islandais. En automne dernier, un essaim sismique a frappé le volcan sous-glaciaire Katla.
En Islande, la plupart des tremblements de terre sont enregistrés à l’aide d’instruments sophistiqués et ne sont jamais ressentis par la population. Toutefois, la situation pourrait être pire si un tremblement de terre de 3 ou 4 degrés sur l’échelle de Richter touchait une formation volcanique. Dans ce cas, un grand tremblement de terre pourrait survenir, estime le département météorologique.
L’activité sismique est liée à la situation géographique du pays qui se situe juste au-sommet de la dorsale médio-atlantique, un énorme relief sous-marin. La dorsale médio-atlantique est le point de rencontre des plaques tectoniques eurasiennes et nord-américaines. Ces deux plaques dérivent dans des directions opposées et l’Islande se déchire lentement. Les deux plaques glissent à une vitesse d’environ 2,5 cm par an.
En Islande, il existe deux types de tremblements de terre : ceux causés par l’activité volcanique et ceux causés par la libération de tension issue du mouvement des plaques tectoniques. Les tremblements de terre sont un phénomène courant qui est cependant exacerbé par la présence importante de volcans dans le pays.
Activité
Depuis le début de cette décennie, les scientifiques constatent une hausse significative de l’activité des volcans Katla et Bárðarbunga, ce qui pourrait être le signe avant-coureur d’un tremblement de terre majeur.
Ce type de tremblement de terre a eu lieu à deux reprises en Islande. En 1784, un séisme d’une magnitude de 7,1 a frappé le sud du pays. En 1912, un tremblement de terre de 7 sur l’échelle de Richter a frappé la même zone. Des tremblements de terre de cette ampleur ont lieu à des intervalles de 100 à 150 ans.
Les scientifiques du Bureau météorologiques islandais prétendent pouvoir prévoir l’apparition de séismes majeurs dans la zone sismique sud du pays avec exactitude. Etant donné que les volcans Katla et Bárðarbunga sont situés dans des régions où la couverture des smartphones est limitée, les autorités craignent qu’une évacuation de la population serait compliquée.