Principaux renseignements
- Les entreprises sont pressées d’adopter l’IA, ce qui entraînera des licenciements pour celles qui ne sauront pas s’adapter.
- Les leaders de l’industrie prévoient d’importantes pertes d’emplois dues à l’automatisation de l’IA, en particulier dans les postes de cols blancs.
- L’intégration efficace de l’IA représente un défi pour les entreprises et nécessite un changement fondamental des pratiques de travail.
Les cabinets de conseil et d’audit, généralement connus pour accueillir les nouveaux diplômés en septembre, connaissent une baisse des embauches de débutants. Marco Amitrano, responsable de PwC au Royaume-Uni, explique que l’IA ralentit l’augmentation des offres d’emploi exigeant des compétences en IA, comparé à celles qui en nécessitent moins.
Pression pour adopter l’IA est immense
Les entreprises s’exposent à un examen minutieux de la part des investisseurs si elles semblent tarder à adopter la technologie. Accenture, par exemple, a vu sa valeur boursière chuter considérablement après avoir annoncé le licenciement de consultants jugés incapables de s’adapter aux nouvelles technologies.
Walmart, le plus grand employeur des États-Unis, reconnaît également l’impact considérable de l’IA.
Doug McMillon, PDG de Walmart, prévoit que l’IA impactera pratiquement tous les emplois, des entrepôts aux achats et au service client.
Risque de pertes d’emplois généralisées
Jim Farley, PDG de Ford, prédit que l’IA pourrait remplacer la moitié des cols blancs. Sebastian Siemiatkowski, PDG de Klarna, a cité l’IA comme facteur de réduction de 40 pour cent de leurs effectifs. Dario Amodei, PDG d’Anthropic, prévoit que l’IA réduira de moitié les emplois de cols blancs débutants dans les prochaines années, ce qui fera fortement augmenter le chômage.
Si l’impact macroéconomique de l’IA reste modeste, les premiers signes indiquent une évolution des pratiques d’embauche et des pertes d’emploi.
Les données du ministère américain du travail révèlent une contraction du marché de l’emploi dans l’informatique, les codeurs en début de carrière étant particulièrement touchés.
Défi de l’intégration efficace de l’IA
Le PDG de Salesforce, Marc Benioff, a annoncé qu’il n’embaucherait pas de programmeurs en 2025 en raison des gains de productivité induits par l’IA. Le PDG de Duolingo, Luis von Ahn, souligne la nécessité d’un changement fondamental dans la façon dont les entreprises travaillent, en la comparant à la transition vers les smartphones. (jv)
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