6 métiers sur dix exercés en 2030 n’existent pas encore à l’heure actuelle

Selon une étude du cabinet américain Wagepoint rapportée par La Libre Belgique, 60% des métiers exercés en 2030 n’existent pas encore actuellement. D’après Wagepoint, parmi le classement des 10 emplois les plus sollicités de nos jours, aucun d’entre eux n’était exercé il y a 11 ans, en 2004. A cette époque, des postes tels que spécialiste du développement durable, développeur ou programmeur d’applications mobiles, technicien du cloud computing, data miner ou encore manager de réseau social, n’existaient pas encore. Parmi ces métiers qui n’existent pas encore de nos jours et qui seront exercés dans 15 ans, Wagepoint dénombre des emplois tels qu’architecte du numérique pour la création d’immeubles virtuels pour les publicitaires et commerçants, spécialiste du bien-être du 3e âge, ingénieur du corps chargé de la création de morceaux de corps pour les transplantations, expert en nano-médecine, agriculteur vertical sur des surfaces réduites, contrôleur du climat, manager d’avatars pour les personnes virtuelles, chirurgien de la mémoire pour les populations vieillissantes ou encore designer génétique d’enfants.

Selon le Forem, en Belgique, des milliers d’emplois devraient être créés dans un futur proche, principalement dans la santé, l’aide sociale, le secteur financier, des communications et de la chimie, explique La Libre Belgique qui précise que le monde de l’entreprise s’y prépare déjà. Ainsi, selon une étude d’Ernst & Young, la majorité des dirigeants d’entreprise ont déjà prévus ces modifications des emplois au sein de leurs effectifs et 40% des patrons estiment que 25% de leur personnel sera concerné par ces changements.

Cependant, même si les innovations technologiques vont permettre la création de nouveaux emplois, il est fort probable que beaucoup d’emplois actuels disparaissent à cause de l’automatisation, de la numérisation et de la robotisation. En 2035, selon ING, près de 50% des emplois belges seront susceptibles de disparaïtre à cause de la robotisation. Pour Agoria, la Fédération belge de l’industrie technologique, cette situation n’est pas nouvelle. L’association précise que depuis plusieurs années, le secteur industriel en Belgique tend vers l’automatisation et la robotisation de certaines fonctions afin de faire face au handicap salarial par rapport aux voisins. Cette automatisation a surtout provoqué la disparition d’emplois aux mains de travailleurs peu qualifiés. Ainsi, 40.000 postes de l’industrie manufacturière de notre pays auraient disparu depuis 7 ans. Parmi ceux-ci, un huitième de ces disparitions seraient dues au fait que les travailleurs ont été remplacés par des machines.

Selon Thierry Castagne d’Agoria, il s’agit davantage d’un déplacement et d’un rehaussement de compétences plutôt que de disparitions. Une multitude de postes ont été créés dans la conception, l’ingénierie et l’entretien des nouvelles machines, précise Thierry Castagne. Parallèlement, sur la même période, les postes d’experts numériques ont sensiblement augmenté en Belgique. La numérisation rapide de l’économie fait d’ailleurs en sorte que notre pays est confronté à un problème de formation et de recrutement, précise le journal. Par conséquent, il faut parfois engager à l’étranger car certains profils manquent encore en Belgique.