50% des salariés belges se sentent incompris par leur patron

La moitié des salariés belges estime que son supérieur ne se soucie pas de son bien-être ou de son opinion. C’est ce qui ressort d’une enquête sur le bonheur rapportée par le journal De Tijd et la VRT. 

L’enquête sur le bonheur menée par l’Université de Gand et l’assureur NN Group ne date pas d’hier. Sur une période de deux ans, les chercheurs ont contacté plus de 4.000 Belges entre les mois de février et de mai afin d’évaluer dans quelle mesure notre travail nous aide à nous sentir bien dans notre peau. L’épidémie a été un élément décisif dans les derniers résultats…

La pandémie a en effet impacté la satisfaction professionnelle des Belges, même si cela s’est fait de façon limitée. Bien que les personnes interrogées aient enregistré un score moyen de 6,67 avant l’épidémie, ce score est toujours de 6,51 en moyenne. Plus de travailleurs indiquent qu’ils sont malheureux au travail, le nombre de ‘travailleurs malheureux’ étant passé de 24 à 28 %. 

Près de 61% des personnes interrogées sont en revanche enthousiastes à propos de leur travail, alors que 47% des participants trouvent même leur travail ‘inspirant’.

Crise économique 

L’étude identifie deux facteurs qui peuvent réduire la satisfaction au travail, à savoir l’insécurité de l’emploi et la relation de travail que l’employé entretient avec le manager. Ce dernier facteur est particulièrement décisif, car seule la moitié des employés croit que le manager est un responsable investi dans sa fonction. Les employés qui estiment que leur manager est impliqué obtiennent en revanche un score de satisfaction au travail supérieur à la moyenne belge (jusqu’à 1,25 point en plus). 

Enfin, 14 % des Belges qui travaillent affirment qu’ils ne sont pas sûrs de pouvoir garder leur emploi. La sécurité de l’emploi est mise en péril, cela en raison de l’épidémie. Par ailleurs, la majorité des secteurs est touchée. ‘Toute personne étant dans une situation instable a du mal à tirer une satisfaction totale de son travail’, déclare le professeur d’économie de la santé Lieven Annemans de l’université de Gand.

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