5 techniques d’espionnage utilisées par les services de renseignement

Dans le Figaro, Eric Denécé, chercheur spécialiste du renseignement qui dirige le  Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), livre 5 techniques d’espionnage utilisées par les services de renseignements des pays et principalement par des Etats-Unis.

Dans un premier temps, il s’agit déterminer les méthodes de communication de la partie que l’on espionne, explique le spécialiste qui précise qu’il peut s’agir d’une personne, d’une organisation ou d’une cible militaire. L’espion devra identifier si cette communication se fait par courrier électronique ou par voie téléphonique sur plusieurs appareils.

1. L’interception des communications sous-marines et satellitaires

Eric Denécé explique que l’on dispose des  « bretelles », des grandes pinces sur le câblage sous-marin qui vont intercepter les communications. Toutefois, ces câbles sous-marins sont composés d’une multitude de fils associés à différents destinataires qu’il faudra identifier. Les liaisons satellitaires entrantes et sortantes sont également piratées.

2. L’utilisation d’un mouchard informatique

L’utilisation actuelle des dispositifs mobiles impliquent que l’on ait également recours à Internet pour l’espionnage. Ainsi, on pourra pirater un dispositif en envoyant à l’autre partie un lien qui comprend un logiciel d’espionnage sur lequel elle cliquera et qui s’installera automatiquement sur sa machine. Pour le piratage du téléphone mobile d’un responsable politique, l’espion devra déterminer la fréquence, le fournisseur et le type de téléphone.

3. Le piratage du serveur

Des autocommutateurs téléphoniques tels que le PABX et l’IPBX permettent d’intercepter les communications. Il s’agit d’une méthode qui offre la possibilité de pirater l’ensemble des appels réalisés sur plusieurs lignes.

4. L’espionnage traditionnel sur le terrain

Une méthode plus traditionnelle consiste à placer un espion sur le terrain, explique l’expert. Pour l’espionnage industriel, le service de renseignement pourra envoyer un homme auprès de l’entreprise surveillée. Cette personne pourra également utiliser des techniques informatiques pour espionner sa cible. Les toits des ambassades sont également des niches pour espions, écrit Georges Malbrunot dans le Figaro. Un ancien directeur des renseignements américains en place dans la capitale française a expliqué que la NSA et la CIA utilisaient leurs hommes pour surveiller les ambassades avec des antennes et des micros disposés derrière des fenêtres factices d’immeubles situés à proximité ou sur les toits de celles-ci.

5. L’interception et le suivi des communications

Selon Eric Denécé, une autre technique d’espionnage consiste à écouter au hasard les communications de la partie visée, une méthode qui a porté ses fruits lorsque les Etats-Unis surveillaient Ben Laden. Il s’agit d’une technique qui implique que les renseignements déterminent au préalable la personne qu’ils souhaitent espionner dans un lieu donné, délimité de manière précise.