18 millions de billets de 500 euros ont été échangés

Depuis le mois de février, 18 millions de billets de 500 euros ont été échangés contre des billets de 100 et 200 euros, soit 9 milliards d’euros au total, selon des données de la Banque centrale européenne (BCE). Il y aurait encore 590 millions de ces billets en circulation, indique le journal Süddeutsche Zeitung. Au début du mois de mai, la Banque centrale européenne a annoncé qu’elle n’imprimerait plus aucun billet de 500 euros. Cependant, les 590 millions de coupures en circulation n’ont toujours pas été échangés. Les propriétaires de ces dénominations peuvent les conserver aussi longtemps qu’ils le veulent, parce qu’ils resteront valables indéfiniment. Le billet de 500 euros est l’une des plus grandes dénominations des grandes puissances et il est souvent associée à la criminalité, à l’économie souterraine, et aux réseaux terroristes.Selon Rob Wainwright, qui dirige la branche européenne d’Europol, le billet de 500 euros est l’instrument privilégié des réseaux criminels et terroristes. Par ailleurs, les responsables politiques se plaignent du fait que la majorité de ces billets se trouvent en Russie, et non pas dans la zone euro.

L’abolition de l’argent liquide est “hors de question”

En février dernier, Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, s’était opposé à la suppression du billet de 500 euros, expliquant que toute atteinte à l’utilisation des espèces pourrait saper la confiance dans la monnaie euro. Certains économistes préconisent de supprimer les espèces pour donner plus de poids aux politiques monétaires basés sur les taux d’intérêt négatifs. Le Président de la Bundesbank doute également que l’élimination des grosses coupures stopperait les terroristes et les criminels.Mais selon la BCE, l’abolition de l’argent liquide n’est pas à l’ordre du jour, ni réaliste, car une telle mesure nécessite l’accord de l’ensemble des 28 pays membres de l’UE. La mesure de cesser d’imprimer les billets de 500 euros, tout en maintenant leur validité est un compromis. De cette manière, la BCE peut répondre aux exigences des États-Unis et du Royaume-Uni en matière de lutte contre le terrorisme, sans mécontenter les Allemands.