25% des Espagnols pensent que le Soleil tourne autour de la Terre

30% des Espagnols croient que les humains ont vécu à la même époque que les dinosaures et 25% d’entre eux croient en outre que le Soleil tourne autour de la Terre, rapporte le journal El Pais. Cependant, les résultats de l’Enquête de Perception Social de Science (Encuesta de Percepción Social de la Ciencia) présentés par la secrétaire d’Etat pour la Recherche, le Développement et l’Innovation, Carmen Vela, ne sont pas aussi alarmants qu’il y a quelques années. En 2006, en Espagne, à peine 50% de la population savait que les hommes n’ont pas vécu au temps des dinosaures et près de 40% ne savait pas que notre planète tourne autour de l’astre solaire.

Selon Carmen Vela, l’alphabétisation scientifique des Espagnols s’est améliorée, passant de 58% en 2006 à 70% actuellement.

Néanmoins, seuls 46% des citoyens espagnols savent que les antibiotiques ne permettent de guérir de maladies causées par des virus mais bien de pathologies créées par des bactéries. 11,5% des Espagnols pensent que l’être humain ne provient pas d’espèces animales antérieures, ce vide intellectuel pourrait correspondre à une époque où l’Eglise Catholique espagnole interdisait toute théorie relative à l’évolution de l’homme à la télévision. 27% de la population croit que toute la radioactivité de la planète est créée par humain, ce qui pourrait être une explication au rejet de l’énergie nucléaire par 54% des citoyens, explique la Fecyt, la Fondation Espagnole pour la Science et la Technologie. 42% des Espagnols sont contre la culture des OGM, contre 17% pour.

24% des citoyens espagnols sont contre le « fracking », la méthode d’extraction du gaz de schiste et / ou du pétrole de schiste situé à grande profondeur, contre 17% de la population en faveur.

La Fecyt souligne toutefois l’amélioration de l’image de la science auprès de la population espagnole. A l’heure actuelle, 60% des participants à l’étude pensent que la sphère scientifique génère plus de bénéfices que de préjudices, contre 53% en 2013.  

Enfin, on constate également deux brèches au sein de la population en ce qui concerne la perception de la science : l’une est générationnelle et l’autre, de genre. 25% des Espagnols entre 15 et 24 ans s’intéressent à la science, contre seulement 12% des citoyens entre 45 et 50 ans. L’intérêt scientifique des hommes espagnols (20%) est supérieur à celui des femmes (10%).